Résidence d’écriture
Date limite de dépôt : 4 mars 2019 Appel à communication
Présentation
Depuis 2016, l’Atelier doctoral Histoire du Genre met en relation des doctorant.e.s intéressé.e.s par le concept de genre, son histoire et ses très nombreuses applications en sciences humaine et sociales. En plus de son séminaire mensuel hébergé par l’EHESS, l’Atelier s’est associé à l’organisation des journées d’études doctorales du groupe Genre de l’école, qui se sont tenues en février 2017 et en mai 2018. Aujourd’hui, l’objectif est de mettre en valeur notre travail de bientôt trois années en organisant une résidence d’écriture. En plus des membres actifs de l’Atelier, nous souhaiterions accueillir dans ce projet d’autres doctorant.e.s du CRH. Nous ne cherchons pas forcément des spécialistes du concept de genre et de son historiographie, mais plutôt des doctorant.e.s intéressé.e.s et motivé.e.s pour travailler ces questions de manière approfondie, même s’il ne s’agit pas du sujet principal de leur thèse.
La résidence d’écriture se tiendra du 3 au 7 juin 2019. Nous souhaitons interroger l’assimilation du masculin avec l’humain en général, c’est-à-dire la construction du masculin comme un référentiel neutre, universel, qui relègue les femmes dans l’altérité[1]. Mais les études sur lesmasculinités ont montré l’existence de rapports de pouvoirs qui placent seulement certains hommes au centre d’un ordre social, politique et symbolique donné[2]. L’objectif sera de comprendre comment l’universel masculin s’affirme, dans différents contextes historiques, comme principale source de pouvoir, par rapport à d’autres critères comme le rang, l’âge, l’origine sociale, la profession, etc. Quelles sources peuvent présenter un discours alternatif ? Quelles sont aussi les formes d’acceptation, de contournement ou de refus de cette norme par les individus exclus ?
Nous invitons les participant.e.s à réfléchir en amont à ce qu’ils/elles pourront apporter à la réflexion et à l’écriture collective au regard de leurs sujets de thèse respectifs. Toutes les périodes et toutes les aires géographiques de recherche sont les bienvenues. La résidence d’écriture s’organisera en deux phases. Seront d’abord tenues des tables-rondes, à définir selon les intérêts et compétences des participant.e.s, puis suivra une phase d’écriture collective d’articles, par petits groupes de deux ou trois.
A l’issue de ces journées, nous mettrons en forme des comptes rendus des discussions et de l’avancée de notre travail, qui seront transmis à la direction du CRH afin de témoigner de cette expérience de recherche. Pour celles et ceux qui le souhaitent, le processus de rédaction des articles se poursuivra par la soumission d’un dossier au comité de lecture de la revue l’Atelier du CRH.
Calendrier et modalités de soumission
Les éléments suivants sont attendus :
- Description du sujet de thèse.
- Présentation des liens entre ses recherches et la problématique proposée par la résidence d’écriture.
- Présentation des sources montrant leur pertinence avec la problématique, en analysant la position d’énonciation de l’auteur.
- Une courte biographie.
Le projet de 2000/3000 signes est à envoyer au plus tard le lundi 4 mars 2019 en un seul document PDF à l’adresse suivante atelierdoctoral.genre@gmail.com.
N.B. :le logement et le transport seront financés par le CRH. Seuls les frais de bouche et d’éventuels suppléments seront pris en charge par les participant.e.s.
Organisatrices de la résidence d’écriture
(biographies détaillées sur le site : https://ateliergenre.hypotheses.org/membres)
- Laura BALZER, Université Panthéon Sorbonne – EHESS, “Virilités et masculinités militaires : les enjeux du genre dans les armées françaises, seconde modernité (mi XVIIe siècle – fin XVIIIe siècle)”.
- Juliette EYMEOUD, EHESS – CRH, “Hommes et femmes célibataires dans les familles nobles d’Ancien Régime, 1550-1750”.
- Claire-Lise GAILLARD, Université Panthéon Sorbonne, “Agence et annonces matrimoniales : le marché de la rencontre du XIXe au XXe siècle”.
- Marion PHILIP, Sorbonne Université – EHESS-CRH, “Sexualité et Masculinités à Paris, 1600-1750”.
- Suzanne ROCHEFORT, EHESS – CRH, “Le métier de comédien/ne à Paris dans le second XVIIIe siècle”.
- Sofia ZUCCOLI, Université Paris-Est Créteil – LIS, “Lire le corps de la femme. Paradoxes, continuités et ruptures épistémologiques dans la médecine de la Renaissance”